Opération par laquelle le locataire d’un bien immobilier met tout ou partie des locaux à la disposition d’un tiers, le sous-locataire, en contrepartie d’une compensation financière. La pratique de la sous-location concerne tout autant les biens à usage d’habitation que les locaux professionnels, commerciaux ou industriels.
La sous-location s’inscrit dans un montage contractuel complexe où coexistent deux baux distincts : le bail principal (celui du locataire) et le sous-bail (celui du sous-locataire).
Le bailleur n’est pas directement en lien avec le sous-locataire : seules les parties impliquées dans le sous-bail sont engagées l’une envers l’autre. Ce faisant, les droits du sous-locataire sont dérivés de ceux du locataire principal.
Le loyer est versé par le sous-locataire au locataire principal, qui à son tour s’acquitte de ses obligations financières auprès du propriétaire.
D’un point de vue juridique, la sous-location repose sur le principe selon lequel « nul ne peut transférer plus de droits qu’il n’en détient ». Ainsi, le locataire ne peut sous-louer les locaux à sa disposition que dans les limites des droits octroyés par le bail principal, et seulement si celui-ci prévoit expressément cette possibilité ou, à défaut, si le bailleur y consent (conformément à la loi du 6 juillet 1989 pour les baux d’habitation). Dans tous les autres cas, la sous-location est interdite : le preneur qui s’y livre s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la résiliation anticipée du bail principal.
La sous-location a la particularité de ne pas mettre fin au bail initial. Le locataire principal demeure contractuellement lié au bailleur, ce qui signifie qu’il continue de remplir les obligations qui découlent du bail, même s’il n’occupe plus les lieux. En revanche, la résiliation du bail principal entraîne celle du sous-bail.
Le cadre juridique applicable dépend de la nature du bail principal.
Dans l’immobilier professionnel, la sous-location est une pratique courante motivée par des considérations économiques, opérationnelles ou stratégiques. Les entreprises y ont recours pour optimiser l’occupation des surfaces, réduire leurs coûts ou soutenir des phases de transition (comme une restructuration ou un futur changement de site).
Pour être valide, l’opération de sous-location dans le cadre d’un bail commercial ou professionnel doit répondre à des conditions spécifiques.
Enfin, la rédaction rigoureuse du sous-bail, accompagnée d’un audit juridique du contrat de bail principal, est indispensable en vue de préserver les intérêts du locataire principal et de sécuriser l’opération. De son côté, le sous-locataire doit vérifier attentivement les conditions du bail principal en matière de durée, de destination des locaux, de charges transférables et de clauses résolutoires.