Propriétaire bailleur

Propriétaire bailleur : définition, obligations et garanties

Devenir propriétaire bailleur implique certaines obligations, conformément aux mentions présentes dans le contrat de bail. Qu’est-ce qu’un propriétaire bailleur ? Quelles sont ses responsabilités envers le locataire ? Quelles garanties pour se prémunir contre les risques locatifs ?

Propriétaire bailleur : définition

Les définitions qui renvoient à la qualité de propriétaire et de propriétaire bailleur ne doivent pas être confondues. Le propriétaire correspond à une personne physique ou morale qui possède un bien immobilier. Lors de la signature d’un contrat de bail, son statut évolue en propriétaire bailleur. Cette transformation n’est pas automatique puisqu’il peut mandater une banque ou une mutuelle pour se charger de la gestion locative. Dans ce cas, il est uniquement considéré comme un propriétaire.

Le terme de bailleur renvoie à une définition plus large que celle du propriétaire. La signature du bail de location et son strict respect indiquent qu’une personne physique ou morale devient propriétaire bailleur. Seule la personne qui est engagée avec un locataire est donc considérée comme bailleur.

Quelles sont les obligations du propriétaire bailleur ?

Conformément aux mentions présentes dans le bail de location, le propriétaire bailleur respecte un certain nombre d’obligations envers son locataire.

Le caractère de décence du logement

La première obligation des propriétaires bailleurs consiste à offrir un logement décent à la location. Pour s’en assurer, cette habitation doit répondre aux exigences suivantes :

  • Une surface minimum de 9 m² ;
  • Un diagnostic de performance énergétique (DPE) avec une étiquette énergie entre A et D ;
  • Des installations de gaz et d’électricité aux normes ;
  • Un logement dépourvu de nuisibles ;
  • Les besoins vitaux tels que l’accès à l’eau sont garantis.

Si le logement ne respecte pas ces règles, il est considéré comme indécent et impropre à la location. Le bailleur s’assure donc de respecter cette obligation pendant toute la durée du bail.

La signature du contrat de bail

Aussi bien pour une location meublée que vide, un contrat de location est obligatoirement signé entre le bailleur et le locataire. Le bail fixe la durée d’occupation des lieux et précise le montant du loyer à verser de façon mensuelle. Ce document peut également indiquer le montant des charges, calculées au réel ou sous forme de forfait.

Le bail de location s’accompagne de documents obligatoires :

  • L’état des lieux réalisé avant la prise de possession du local par le locataire ;
  • Le diagnostic de performance énergétique (DPE) renseignant sur la consommation énergétique d’un bâtiment et de son taux d’émission de gaz à effet de serre ;
  • L’état des installations intérieures de gaz et d’électricité lorsqu’elles ont plus de 15 ans ;
  • Le diagnostic ERNMT relatif aux risques naturels, miniers et technologiques. Ce rapport est obligatoirement annexé au bail lorsque le local se situe dans une zone à risque ;
  • Le diagnostic amiante pour informer quant à la présence de matériaux contenant de l’amiante dans le bâtiment loué lorsque le bien immobilier a été construit avant 1997 ;
  • Le constat d’exposition au plomb pour tout bien construit avant 1949 ;
  • L’état relatif à la présence de termites dans les zones concernées par un arrêté préfectoral.

L’occupation paisible du local

Une fois que le contrat de location est signé, le propriétaire bailleur garantit une jouissance paisible des locaux. Pour s’en assurer, il veille au bon fonctionnement du chauffage, de l’électricité et de l’eau.

Cette obligation doit être respectée tout au long de la durée du bail. Rien ne doit troubler l’occupation des lieux. Le bailleur ne peut y pénétrer ou réaliser des travaux sans autorisation.

L’entretien du local

Pour conserver un bien immobilier en bon état, locataire comme propriétaire bailleur réalisent régulièrement des travaux, conformément à la répartition prévue aux articles 605 et 606 du Code civil :

  • L’entretien et les réparations courantes sont à la charge du locataire : menues réparations des équipements de chauffage, des sanitaires, des volets ainsi que les travaux de peinture et d’embellissement ;
  • Les grosses réparations sont à la charge du propriétaire : murs, charpente, toiture, remise aux normes. Pour financer des travaux de rénovation énergétique, l’éco prêt à taux zéro, le dispositif MaPrimeRénov’ et l’aide de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) couvrent une partie du coût de l’opération.

Les clauses relatives aux travaux qui incombent à chacun sont clairement détaillées dans le contrat de location. L’inventaire des équipements présents dans le local indique leur état et leurs besoins en entretien.

Le raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz

Pour utiliser le local comme prévu dans le contrat de location, le propriétaire bailleur veille au raccordement à l’électricité et au gaz. Il se charge des démarches auprès d’Enedis et de GRDF.  Une fois le raccordement effectué, le locataire se tourne vers des fournisseurs d’énergie pour signer un contrat.

L’assurance du local

Dans le cadre d’une location de locaux, le propriétaire bailleur est tenu de contracter une assurance propriétaire non occupant, conformément à la loi Alur de 2014. Le contrat signé protège le locataire contre les préjudices causés par la locataire aux locaux et au public accueilli en son sein. Les garanties essentielles concernent notamment :

  • La responsabilité civile professionnelle ;
  • Les incendies ;
  • Les dégâts des eaux ;
  • Les catastrophes naturelles ;
  • Les actes de vols et de vandalisme.

Quelles garanties contre les impayés et les dégradations ?

Avant de confier son bien immobilier à un tiers, le propriétaire bailleur cherche à évaluer se protéger contre les impayés de loyer. Plusieurs garanties existent, prenant le relais en cas de défaillance du locataire.

Le dépôt de garantie

Le dépôt de garantie est versé par le locataire au propriétaire après la signature du contrat de bail. Cette somme joue le rôle de garantie en cas d’impayé de loyer ou de dégradation du logement.

S’il n’existe aucune obligation légale en la matière, ce dépôt de garantie peut être exigé par le bailleur immobilier. Son montant correspond à un mois de loyer hors charges pour une location vide et à deux mois de loyer hors charges pour une location meublée.

La caution locative

Le garant physique est un proche du locataire qui prend le relais en cas d’impayé de loyer. Ses revenus doivent être suffisants pour couvrir les éventuelles dettes.

Les locataires peuvent aussi recourir à un garant physique. Une société de garantie locative accepte de les assurer en échange du versement d’une prime mensuelle. En cas de difficultés financières, elle se charge de verser les mensualités de loyer et de charges dues.

La garantie des loyers impayés (GLI)

L’assurance garantie des loyers impayés peut être souscrite lorsque le locataire présente une situation professionnelle stable. Le montant de la prime se situe entre 1,5 et 4 %. Cette protection couvre aussi bien les retards, les défauts de paiement que les dégradations du bien et les éventuels frais de procédure.

Le propriétaire bailleur n’est pas dans l’obligation de souscrire cette assurance loyers impayés. Pour pouvoir bénéficier de cette garantie, les critères d’éligibilité suivants sont à respecter :

  • Le local loué est à usage d’habitation et constitue la résidence principale du locataire. Il y réside au minimum 8 mois par an ;
  • Le locataire est solvable et ses ressources correspondent à 3 fois le montant du loyer ;
  • Le locataire justifie d’une situation professionnelle stable ou en mesure de fournir un acte de cautionnement d’une personne solvable.

La garantie Visale

Cette garantie proposée par Action Logement couvre les loyers impayés pendant 3 ans dans la limite de 36 mensualités. Pour en bénéficier, le montant du loyer doit être inférieur à 1 500 € à Paris et 1 300 € en province.

La garantie Visale s’adresse aux locataires suivants :

  • De moins de 30 ans quelle que soit leur situation professionnelle. Les étudiants et alternants sont éligibles ;
  • De plus de 31 ans lorsqu’ils sont salariés du secteur privé avec des revenus mensuels inférieurs ou égaux à 1 500 €.

Le logement, de son côté, doit remplir les conditions suivantes :

  • Correspondre à la résidence principale du locataire ;
  • Être situé en France Métropolitaine ou dans les DROM-TOM.

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