Les réflexions sur l’impact écologique des bâtiments ont mené à la création de normes environnementales, certifications et labels aussi bien pour l’immobilier résidentiel que professionnel. Grâce à ces exigences, les constructions deviennent plus respectueuses de l’environnement. L’entrée en vigueur du décret tertiaire et de la réglementation thermique place le développement durable au centre des préoccupations de l’immobilier d’entreprise.
De nombreuses certifications et labels ont été mis en place afin d’évaluer la performance énergétique des bâtiments. Ils s‘accompagnent de nouvelles normes pour réduire leur impact carbone.
Ce label BBC est attribué aux bâtiments dont la consommation d’énergie primaire pour le chauffage, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage est inférieure à 50 kWh/m²/an.
Intégré à la réglementation thermique RT 2012, ce label s’inscrit dans la démarche de transition écologique du Grenelle de l’environnement. Il encourage à une baisse de la consommation énergétique de l’immobilier français. Tout comme les locaux à usage d’habitation, les immeubles tertiaires peuvent répondre à cette exigence.
Mise en œuvre en 1996, la certification HQE est délivrée par l’organisme français Certivia. Son rôle consiste à évaluer l’impact environnemental des bâtiments existants ou des nouvelles constructions.
Pour pouvoir prétendre à cette certification, le bien immobilier concerné doit posséder au moins 7 des 14 objectifs fixés, regroupés en quatre catégories :
Pour chaque bâtiment, le niveau de certification varie de “bon” à “exceptionnel”, permettant de connaître leur impact environnemental.
La certification BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) évalue la performance énergétique des bâtiments à partir de critères précis :
Ce référentiel anglais créé en 1986 permet de classer les bâtiments selon une échelle de notation qui va de “acceptable” à “exceptionnel”.
La certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) vise à standardiser la construction des bâtiments. Le cahier des charges possède de nombreux critères classés en six grandes thématiques :
Si cette certification américaine était à l’origine réservée aux constructions neuves, elle s’applique également aux projets de rénovation des immeubles tertiaires. Selon l'évaluation, le bâtiment obtient le niveau de qualité Certifié, Argent, Or ou Platine.
La certification WELL Building Standard vise le bien-être des occupants. Si elle concerne pour l’instant l’immobilier de bureaux, elle pourrait ensuite s’étendre à l’ensemble des bâtiments tertiaires.
Cette norme créée par l’organisation internationale de normalisation concerne le management environnemental des bâtiments. Cette certification ISO 14001 s’effectue sur 3 ans et s’obtient à la suite d’un audit d’un organisme certificateur. L’obtention est conditionnée au respect de plusieurs critères de la norme dont :
Pour les acteurs de l’immobilier d’entreprise, l’obtention de ces certifications et labels prouve l’engagement dans la protection de l’environnement. Le respect de la réglementation environnementale valorise l’actif immobilier.
L’ONU a établi une liste des objectifs de développement durable à atteindre dans le secteur du bâtiment :
Depuis le 1er janvier 2021, la RE 2020 remplace la RT 2012 pour que les bâtiments deviennent à énergie positive, à savoir qu’ils produisent plus d’énergie qu’ils en consomment.
Pour obtenir le label BBC, le respect strict de cette réglementation s’impose. Toutefois, le label HQE va au-delà de ces exigences. Les acteurs de l’immobilier d’entreprise qui souhaitent l’obtenir devront fournir des efforts supplémentaires.
Entré en vigueur le 1er octobre 2019 dans le cadre de la loi Élan, le “décret tertiaire” impose la réduction de la consommation d’énergie des bâtiments tertiaires. Des objectifs précis de baisse de l’impact carbone ont été fixés :
Tous les bâtiments tertiaires d’une superficie supérieure à 1 000 m² utilisés à la date de publication de la loi Élan, soit le 23 novembre 2018, sont concernés. Bien entendu, les futurs bâtiments tertiaires devront posséder un impact carbone limité. Le non-respect de ces obligations expose le bailleur à une amende de 1 500 € pour une personne physique et de 7 500 € pour une personne physique.
Le respect des objectifs de développement durable permet de réaliser des économies d’énergie qui feront la différence pour les occupants. De ce fait, l’obtention de certifications et de labels constitue un levier important pour vendre ou louer des immeubles professionnels.
La performance énergétique fait désormais partie des critères de choix pour les entreprises. Les locaux économes en énergie sont préférés pour réduire les coûts. L’engagement dans la protection de l’environnement participe également à leur démarche RSE. Ces labels et certifications constituent un gage de qualité pour le bien-être des occupants.