Dispositif officiel attestant que des constructions immobilières (ou des rénovations de bâtiments existants) respectent des critères environnementaux et énergétiques supérieurs aux exigences minimales fixées par la réglementation en vigueur (RE 2020). Les labels vont au-delà des normes en certifiant des performances accrues en matière de consommation énergétique, de confort pour les occupants et de préservation de la biodiversité. L’obtention d’un label environnemental témoigne ainsi d’une démarche de développement durable et de réduction de l’empreinte carbone, avec des avantages à la clé pour les propriétaires et les gestionnaires.
Le label environnemental s’inscrit dans un contexte d’évolutions successives de la réglementation thermique et environnementale des bâtiments. En 2012, la Réglementation thermique a posé un premier jalon en imposant des plafonds de consommation énergétique pour les constructions neuves (notamment une limite de 50 kWh/m²/an pour les bureaux). En 2021, elle a été remplacée par la Réglementation environnementale 2020 (RE 2020), entrée pleinement en vigueur en 2025, qui intègre l’empreinte carbone des matériaux et des usages, ainsi que le confort d’été des occupants. Elle s’inscrit dans les objectifs de la loi Climat et Résilience et de la stratégie nationale de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Au-delà de ces obligations réglementaires, les labels jouent un rôle incitatif. Un label environnemental atteste d’un niveau de performance supérieur aux normes minimales, en tenant compte de nombreux critères : isolation thermique, usage de matériaux biosourcés, qualité de l’air intérieur, gestion durable de l’eau et des déchets, protection de la biodiversité autour du bâtiment et réduction de l’empreinte carbone. Ce type de certification valorise les pratiques vertueuses des acteurs de la construction, qui choisissent d’aller au-delà des normes imposées.
Ces labels sont délivrés par des organismes certificateurs accrédités selon des référentiels rigoureux : AFNOR, Bureau Veritas, ECOCERT, CERTIVEA, Promotelec Services, etc.
L’immobilier tertiaire occupe une place déterminante dans le processus de transition écologique des bâtiments, ce parc représentant une part significative des surfaces construites et des consommations énergétiques. Dans ce secteur, plusieurs labels environnementaux de référence sont reconnus à l’échelle nationale et internationale :
La norme ISO 14001 complète ce dispositif en encadrant le management environnemental des bâtiments et des organisations qui les exploitent.
Ces certifications sont devenues stratégiques pour répondre aux exigences du décret tertiaire, qui impose des réductions progressives de la consommation énergétique des bâtiments à usage professionnel. Elles présentent aussi plusieurs avantages :
Les professionnels de l’immobilier ont tout intérêt à intégrer ces labels dans leurs pratiques au niveau de la construction, de la rénovation et de la gestion des bâtiments. Au-delà de la conformité réglementaire et d’autres avantages plus pragmatiques (comme la réduction des dépenses d’énergie et le confort des usagers), un label environnemental constitue un outil juridique et commercial essentiel dans un contexte de transition écologique. C’est aussi un levier de différenciation qui traduit un engagement fort envers la durabilité, la responsabilité environnementale et le bien-être des occupants.