Equipements d'Intérêt Collectif et Services Publics (EICSP)

L'EISCP (anciennement CINASPIC) est une destination - c'est-à-dire une raison pour laquelle le bien a été construit - permettant d'accueillir des Equipements d'Intérêt Collectif et des Services Publics.

Si l’usage est défini au Code de la construction et de l’habitation et désigne l’utilisation factuelle d’un bâtiment et est attachée à la personne qui l’occupe, la destination est définie au Code de l’urbanisme et est soumise au régime des autorisations d’urbanisme (PC, DP…) : elle précise dans quel but le bâtiment a été conçu ou transformé selon la dernière autorisation d’urbanisme délivrée.

Sous l’empire de l’ancienne législation, il existait neuf catégories de destination, dont les « Constructions et Installations Nécessaires Aux Services Publics ou d'Intérêt Collectif » (les CINASPIC), cette catégorie étant conçue comme évolutive et dépendant des pratiques et des évolutions notamment technologiques.

Aussi, en application du Code de l’urbanisme, les changements de destination des constructions existantes, qu'ils s'accompagnent de travaux ou non, sont soumis :
• à permis de construire, s'ils ont pour effet de modifier les structures porteuses ou la façade du bâtiment 
• à déclaration préalable, qu'ils fassent ou non l'objet de travaux intérieurs

Pour apprécier la condition du changement de destination, il y a lieu, en principe, de prendre en compte la destination initiale du bâtiment ainsi que, le cas échéant, tout changement ultérieur de destination qui a fait l’objet d’une autorisation. Il a été jugé que la destination de fait de l’ouvrage n’est pas prise en compte et dans l’hypothèse d'un changement de destination non autorisé, il doit être exigé une régularisation.

De même, l’inoccupation ou l’inexploitation d’un bâtiment n’emporte, avec le temps, ni perte ni changement de destination. Le PLU de Paris prévoit que si un CINASPIC est vacant depuis plus de 10 ans, il pourra faire l’objet d’une autorisation de changement de destination.

En cas de non-respect de la législation en la matière, le propriétaire encourt des sanctions pénales et la Mairie pourra enjoindre la remise en état initial ; de plus, tous les nouveaux travaux envisagés sur l’immeuble ne pourront être entrepris que si ce changement de destination est au préalable régularisé.

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